Le Rocher de Chastel-Marlhac
Le Rocher de Chastel-Marlhac

3. Le Rocher de Chastel-Marlhac.

 

 La commune de Vebret n’est pas dans le périmètre du Parc des Volcans. La limite n’est pas très loin ; elle borde même notre commune sur sa partie orientale. On peut se poser la question de ce qui a motivé une telle limite. Les communes de notre levant ne sont pas spécialement plus riches en formations volcaniques. Cependant même sur notre commune l’activité volcanique peut être commentée en observant ce château fort naturel que constitue le Rocher de Chastel, ce dernier situé immédiatement au sud de la commune. (Vers site Histoire du Rocher) 

 

Le Rocher de Chastel-Marlhac est un reste de l’activité volcanique qui s’est développée dans le Cantal pendant de nombreux milliers d’années Ce rocher qui constitue un signal visible de plusieurs dizaines de km, borde notre commune en direction méridionale. Cette table volcanique permet depuis plusieurs points aménagés, d’observer tous les villages de notre commune et plus loin vers le nord, le Massif des Monts-Dore.

C’est un ancien lac de lave fossile. Ce qui est visible dans le paysage correspond à l’ancien cratère, très peu élevé comme tous les volcans de type hawaiien. Le  « récipient » ou appareil éruptif qui ceinturait le lac a disparu. Il reste maintenant la lave figée en une sorte de massif cylindrique de 750 m de diamètre limité par des falaises d’une cinquantaine de mètres de hauteur au minimum. Par rapport au fond de la vallée de la Sumène la différence de hauteur est de 250m (altitude moyenne du plateau : 730m ; altitude de Vebret : 480m). Le dégagement du « récipient » n’a pas été égal sur toutes les faces de l’appareil. Il est beaucoup plus prononcé coté nord (vallée de la Sumène) que côté sud. Sur cette face sud le terrain est plus résistant, constitué par la limite des coulées de la formation appelée Basalte des plateaux. Mais, fait plus important, l’érosion glaciaire ou fluviatile a été plus importante côté septentrional. Les guides spécialisés précisent que c’est l’un des plus beaux exemples de lac de lave fossile en France métropolitaine.

 

 

 

Pourquoi peut-on dire que le Rocher représente un lac de lave et non un fragment de coulée ? Simplement par l’observation des prismations qui présentent des orientations différentes : la direction des prismes est horizontale à la base du rocher et verticale à proximité de son sommet. Les prismations se forment toujours en direction perpendiculaire à la source de refroidissement qui est la paroi latérale du récipient pour la base du « rocher » et la surface du lac de lave pour la partie supérieure du « rocher ». Dans le cas d’une coulée, la prismation est toujours verticale; les surfaces de refroidissement (interface sol-lave et interface lave-atmosphère) étant horizontales.

 

 

Les bases du rocher sont recouvertes d’un tablier important d‘éboulis. qui, apparemment sont restés sur place. Deux explications sont possibles :

 

 1 : ils ont été formés récemment pendant la période périglaciaire qui a suivi la déglaciation et n’ont pu être transportés

 

 2 : ils remontent à une période antérieure à la période glaciaire mais il n’y avait pas de glace pour les transporter. L’exploration des pentes au sud et au sud-ouest du rocher ne détecte pas de « trains » de blocs. Cette absence de glace serait en relation avec une faible alimentation de la région à partir des plateaux supérieurs.