N° 4 : janvier 1981.
La notion de communauté rurale ou communauté villageoise se perd dans la nuit des temps ou presque.
C'est l'ordre Carolingien qui a doté chaque village d'un prêtre et il a habitué ses habitants à se réunir pour délibérer des
affaires communales. C'est donc devant dix siècles de traditions que furent confrontés les "révolutionnaires" de 1789 et ils se virent dans l'obligation d'instituer la
commune dans le cadre paroissial qui était celui des communautés rurales.
La paroisse était en effet la cellule de base de la société au plan religieux et au plan administratif.
- Sur le plan religieux, les paroissiens sont sous la direction du curé. Celui-ci les réunit après la messe du dimanche pour délibérer des travaux d'entretien
de l'église, du presbytère, du cimetière, des recettes à lever pour y pourvoir et de leur collecte.
- Au civil, le curé doit publier les Ordonnances Royales qu'il annonce en chaire.
Il tient le registre des baptêmes, mariages et décès.
Il est également chargé d'instruire et de faire régner l'équité. Il est, s'il m'est permis ce parallèle, l'ancêtre du secrétaire de mairie-instituteur.
Dans les documents officiels, tels que registres d'État Civil, l’appellation “Paroisse” subsiste plus de trois ans après le début de la révolution.
Les registres d'État Civil de VEBRET, paraphés par le Président du tribunal de Salers, district de Mauriac, portaient la
mention "Paroisse de VEBRET" et non "Commune de VEBRET" pour inscrire les baptêmes, mariages et sépultures.
C'est donc le clergé qui continua à tenir les registres d'État Civil, Un mariage est inscrit de la façon suivante :
"L'an 17.. le ... du mois de ... sont après publication de trois bans du futur mariage, faits, au prône de notre messe paroissiale pendant trois dimanches consécutifs,
après les fiançailles dûment célébrées hier au soir en notre église, n'ayant découvert aucun empêchement... etc".
C'est en 1793 que l'appellation "Commune de VEBRET" apparaît. Sur les registres d'État Civil, on doit inscrire
:
- les naissances à la place des baptêmes
- les mariages
- les décès à la place des sépultures.
A partir de février 1793, on voit, pour la première fois, un "Civil" en l'occurrence Jean BARRIER, membre du Conseil Général de la Commune de VEBRET, élu le 20 janvier
1793 pour dresser les actes destinés à constater les naissances, les mariages et décès des citoyens
C'est donc lui qui a inscrit le premier mariage civil de la Commune, qui, selon la loi à été publié à haute et intelligible voix devant la porte extérieure de la maison
commune de ce lieu et paroisse.
Il n'était toujours pas question de MAIRE.
Entre 1793 et 1800 un certain nombre de notables se succèdent pour assurer les fonctions "d'Agent Municipal", chargés
de tenir l'État Civil. On trouve les noms de Jean BARRIER, Jacques DUBOIS, Charles de FONTANGES et Pierre BARRIER.
C'est en 1800 qu'apparaît le nom de Pierre BARRIER en qualité de Maire de la commune de VEBRET faisant fonction d'officier Public de l'État Civil.
Je pense qu'il est bon de rappeler, ce que certains ignorent peut-être, qu’en ce temps là :
- le Maire n'était pas élu par le Conseil Municipal, mais nommé par le Préfet (il est arrivé des cas où le maire était
choisi en dehors du Conseil Municipal, je ne sais pas si ce cas s'est présenté à VEBRET). Le pouvoir central n'avait, en effet qu'une confiance limitée en ce qui
concernait la gestion des communes et surtout celle des villes par les élus. Il voulait de cette façon en garder le contrôle.
- Le Maire ne pouvait réunir le Conseil Municipal qu’après accord préalable du Préfet.
- les séances du Conseil Municipal devaient se tenir à huis clos. Mais, lorsqu’il s'agissait de voter des emprunts ou des impôts extraordinaires, le conseil devait
s'élargir et la loi exigeait que l'on demande l'avis des citoyens les plus imposés de la commune. Il s'agissait là d'une disposition rappelant le temps où le droit de vote
était réservé aux plus riches suivant le système que l'on appelait censitaire.
La III° République naissante s'est souciée de faire disparaître ces pratiques antidémocratiques.
La loi du 5 avril 1884 confirme une disposition adoptée en 1882 : désormais, les conseils municipaux pourront élire librement les maires et les adjoints. Certes, la
tutelle préfectorale subsiste. Il faut attendre 1982-1983 pour que les pouvoirs des élus locaux se voient renforcés.
LES MAIRES DE VEBRET Voici donc, près de deux siècles que, nominations après nominations, élections après élections, QUINZE
(seize en juin 2000) maires se sont succédés à la tête de la commune.
Le mandat le plus court est celui de Léon BARRIER qui est resté maire deux mois. Pour quelle raison, je n'ai pu le trouver dans nos archives.
Quant à BARRIER Pierre Jean Baptiste, il détient le record de longévité avec 42 ans de mandat.
NOS MAIRES : Messieurs, Madame
1
|
1800 - 1821
|
BARRIER Pierre
|
2
|
1821 - 1837
|
BARRIER Jean Noël Marie
|
3
|
1837 - 1840
|
DERIBIER Jean Louis
|
4
|
1840 - 1848
|
DE FONTANGES Charles
|
5
|
1848 - 1851
|
LAURENT Marie Guillaume
|
6
|
1852 - 1854
|
DE FONTANGES Charles
|
7
|
1854
|
BARRIER Léon
|
8
|
1854 - 1896
|
BARRIER Pierre Jean Baptiste
|
9
|
1896 - 1908
|
DE VAUBLANC Roger
|
10
|
1908 - 1919
|
DELMAS Léon
|
11
|
1919 - 1934
|
BRETON Léger
|
12
|
1934 - 1970
|
VERDIER Marcellin
|
13
|
1970 - 1977
|
BOUTAREL Louis
|
14
|
1977 - 1989
|
GERVAIS René
|
15
|
1989 - 1998
|
POTTIER Marc
|
16
|
1998 - 2008
|
COUDERC Jean
|
17
|
2008 - 2014
|
BERNARD Chantal
|
18
|
2014 - ...
|
MEUNIER Fabrice
|
|
|
|
Jean TOURNADRE (janvier 1991)
|
|